Le GR20 en CORSE

Notre randonnée a été ponctuée de deux interruptions sur le GR20 suite au mauvais temps qui a sévi tout le mois d’août sur la Corse. Néanmoins nous avons marché tous les jours principalement le matin, le soleil était radieux et la température clémente.

Notre départ de Calenzana a été retardé à la suite d’un arrêté préfectoral interdisant l’accès au GR20 par crainte des incendies suite au vent violent et aux orages. Nous avons profité de ce temps libre pour visiter Calvi et nous baigner dans sa baie.

Le lendemain nous avons rejoint le GR20 à l’aide d’un minibus à Haut Asco (ex station de Ski).

Après un petit entraînement sur le rocher, nous partons le jour suivant pour « Le Cirque de la Solitude » : lieu mythique du GR20 entre le col Perdu et le col Minute, très redouté par les participants mais nous étions prêts psychologiquement. Notre première journée sera bien remplie, tout se passera bien malgré quelques hématomes aux jambes et un orage de grêle qui nous surprendra sur la descente vers le refuge de Tighjettu. Heureusement nous pourrons dormir dans la salle à manger exiguë de la bergerie de Vallone après un repas consistant.

Les étapes suivantes moins exigeantes se dérouleront correctement avec soleil le matin et orage l’après-midi.

La deuxième étape importante et spectaculaire de la partie Nord fut celle de la Brèche de Capitellu (2225m) : montée raide sur le col et descente difficile dans les rochers avec de plus un hélicoptère intempestif de la gendarmerie nationale dont le souffle nous plaquera sur la paroi. Cette étape avec sa vue sur les lacs de Melo et de Capitello, sa vue sur la vallée de la Restonica reste pour nous la plus belle et la plus chargée en émotion. Nous dormirons pour la plupart (sauf 2 women Kamikazes sous la tente) encore dans un refuge exigu situé à 1842 m.

Le lendemain fut une étape de détente avec une omelette corse bien accompagnée prise aux bergeries de Tolla.

Le jour suivant, après la traversée des Monts d’Oro, la descente vers Vizzavona nous nous sommes baignés dans des « marmites » d’eau aménagées par l’érosion de la roche, en Jacuzzi.

A partir de Vizzavona la partie Sud commençait, nous n’étions plus que 11 marcheurs, 2 marcheuses nous avaient quitté, comme prévu, pour rentrer en métropole.

Le GR20 devenait alors plus conforme à un sentier de grande randonnée, mais le rocher nous manquait. Il réapparut en montant au refuge de Prati mais avec un vent violent qui soufflait à 120km/h sur les sommets. Nous passerons une nuit difficile dans le refuge de Prati (1820m) balayé par le vent. Nous étions 72 randonneurs pour 28 places, la promiscuité était de rigueur mais le comportement de chacun fut très courtois.

Chaque groupe décide le lendemain matin de quitter les crêtes impraticables : certains par l’ouest, d’autres par l’est. Nous choisirons cette dernière option à l’abri du vent, après une longue descente nous rejoindrons la mer par la route et en auto-stop : merci les corses ! Nous passons une nuit pleine dans un camping tenu par un hôte oh combien prévenant pour le groupe.

Le lendemain, nous rejoignons le GR20 au col de Bavella avec un minibus : nous visitons alors le Trou de la Bombe.

Le jour suivant, nous ferons la variante alpine des magnifiques Aiguilles de Bavella, avec un retour par le GR20.

Enfin la dernière étape sera longue et il fera chaud pour arriver à Conca, terme de notre randonnée aventure ; nous fêterons l’arrivée ainsi que l’anniversaire d’une participante avant de dormir dans un bon lit.

Il nous restera deux jours pour visiter Porto-Vecchio et ses plages, Bonifacio et Ajaccio.

Nous gardons un merveilleux souvenir de la Corse dont les photos, les écrits ne rendront jamais les odeurs, les couleurs, l’atmosphère et la diversité.

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